Je suis l’Adamève ! Dit l’être extasié, émerveillé
S’éveillant de son rêve, de souffrances émaillées.
Je suis l’Evadam ! Son âme au bois éveillé
Apparaissant sans voile, déclama la déité
Au front nimbé d’étoiles.
Ainsi s’achève la trame. Masculin, féminin, dualité,
S’écrivent désormais au plus que parfait.
De cette union sacrée, Alliance tutélaire,
L’acte se voit parfait, défait le pacte amer
Scellé d’un sceau secret au sein de la matière.
L’être solaire s’extasie, épanchant son penchant
Pour les rires nourris, la Joie ne connaît plus les pleurs.
En cet instant Suprême, après avoir déjoués le temps,
Les deux moitiés du même s’unissent par bonheur,
Fusion bénie, saluée par des chants enchanteurs
Rouge rosé, bouche Divinement ourlée,
Ces lèvres se touchent sur dents fines perlées.
La lèvre supérieure féminine s’ouvre sur l’humour,
Sa sœur jumelle masculine boit déjà l’Amour
A la coupe vermeille, au corps de cristal,
Rayonnante telle un soleil que l’on nomme le Graal.
Renaissant ainsi à la Vie, il découvre toute Ma Saveur,
Goûtant le calice au nectar déposé en Mon Cœur.
L’Etre sublimé voit son corps de lumière rayonner à l’infini. Le Verbe en sa chair transfigurée œuvre et délivre ses énergies; Exprimant par la même Mon Essence,
Lumineux don de Ma Sublime Présence.
Désormais, réunis, unis, fusionnés,
L’unique entité ainsi composée
Jouit de la paix, se révèle en son silence.
Telle une aube d’or exprimant l’abondance,
Répondant au calme par de vives radiances.
Cœur battant, d’un élan gracieux,
L’ange ailé prend son essor et les airs.
Cheveux au vent, visage radieux,
Ces yeux mordorés débordent de Lumière
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